Pour les PARTIS – comme pour la mafia – l’important c’est l’ALLÉGEANCE à leurs PARRAINS.
Hors PARTIS, hors ALLÉGEANCE, il n’y a pas d’élection. Comme pour la mafia.
Prenons l’exemple des élections au Conseil fédéral.
Le Conseil fédéral est composé de 7 membres, dont 2 socialistes, 2 UDC, 2 PLR et 1 PDC selon une entente tacite – qui n’est que très rarement mise en cause – des partis. Une prédistribution – monopolistique – des sièges – entre partis – indépendamment de la volonté du peuple et/ou de la qualité des candidats.
Comment se déroule la désignation des candidats lors d’un renouvellement ?
La désignation du candidat se fait par – et uniquement par – ALLÉGEANCE.
- Le candidat d’un parti annonce sa candidature à la section cantonale de son parti.
- La section cantonale choisit parmi les candidatures reçues, celle qu’elle désigne pour la représenter.
- Les sections cantonales annoncent les candidatures à leur groupe parlementaire.
- Le groupe parlementaire (du parti) tranchera et choisira ses candidats à l’élection. (Les membres des autres partis pourront se faire une idée plus précise des candidats lors des traditionnelles auditions par les groupes, qui se tiennent en principe le ou les mardis précédents l’élection. Ce grand oral est souvent crucial.)
Pourtant les partis ne représentent PERSONNE.
Une étude montre qu’en France le parti socialiste à moins d’adhérents que la fédération de volley-ball n’a de joueurs licenciés.
Après vérification, c’est également le cas en Suisse. Le parti socialiste en 2016 annonce, pour la première fois depuis 21 ans dépasser les 30’000 membres cotisants. La fédération de volley-ball suisse compte environ 37’000 membres payant leur licence.
À la seule – mais notable – différence que la fédération de volley-ball n’impose rien à personne en dehors de son cadre sportif.
La fédération de volley-ball détient pourtant le modèle « post Kodak de la démocratie », le groupement d’intérêts. J’y reviendrai dans un prochain article.
Comment être EXCLU d’une élection
En 2015 (dernière statistique à disposition) nous avons en Suisse 5’283’556 électeurs (qui POURRAIENT être également élus au Conseil fédéral). Le parti socialiste a deux Conseillers fédéraux qu’il a choisi, impérativement dans ses adhérents, soit dans les 30’000 membres ou 0.0056% de cette population.
Hors ces 0.0056% de la population ayant le droit de vote, vous NE POUVEZ PAS DEVENIR Conseiller fédéral socialiste. Ce ratio est valable pour tous les partis. Ça s’appelle du PARRAINAGE (lisez ALLÉGEANCE).
La TOTALE ALLÉGEANCE (lisez FORMATAGE) « au parti » du candidat (lisez CERVEAU) est une condition sine qua none et préalable à une candidature. Ainsi plus de 98 % de la population suisse – dont une partie certainement très capable – ne pourra jamais être Conseiller fédéral parce que – vraisemblablement – pas assez soumise, dogmatique, influençable donc « formatable ».
Les partis politiques ont construit et maintiennent contre vent et marée leur monopole sur la politique. Les partis politiques actuels n’ont aucun intérêt à ouvrir le jeu. Ils n’ont aucun intérêt à être ouverts à des candidats extérieurs aux partis.
Peut-on parler de démocratie participative ?
Nous sommes gouvernés par 7 personnes « formatées » à 4 dogmes extrêmement limitatifs et contraignants. On ne peut pas parler de démocratie participative. En gros, ça se passe entre copains cooptés au sein d’une même chapelle de pensée.
La démocratie participative est un MENSONGE. Un GROSSIER MENSONGE.
Vous avez autant de chance d’être élu Conseiller fédéral, si vous ne faites pas partie du sérail (lisez d’UN DES 4 PARTIS qui participent à la prédistribution monopolistique), qu’une femme noire, mère célibataire de 2 enfants de devenir pape.
Mais ce n’est pas tout. Le DROIT à être élu – même lorsqu’on est membre d’un des 4 partis – n’est pas acquis.
Le 3 mars 1993, Monsieur Francis Matthey, socialiste ayant fait tout son parcours au sein de son parti, est élu au Conseil fédéral. Mais il doit renoncer à son élection. Son parti a une autre candidate et le menace d’une exclusion s’il accepte sa nomination, malgré sa nomination à la MAJORITÉ selon un déroulement tout-à-fait légal et correct.
Non seulement les partis FORMATENT leurs candidats, mais ils se donnent le droit de les RÉCUSER lorsqu’ils sont élus. C’est une sorte d’EXCOMMUNION. Vous appelez ça une démocratie ?
Moi je vous parle de MAFIA et de PARRAINSet d’ALLÉGEANCE.
Je ne peux pas imaginer qu’une seule et unique vision « partisane », dogmatique et sectaire, de quelques adhérents, puisse être le seul critère de sélection et d’élection d’un candidat.
Juste pour information le Directeur Général du Crédit Suisse est d’origine ivoirienne. Sauf erreur, il n’a jamais travaillé dans une banque suisse auparavant. Il a été choisi selon des critères de qualités, uniquement, et c’est tant mieux. Selon les rumeurs, son remplaçant pourrait être autrichien.
Si on est capable de privilégier les qualités par rapport aux dogmes pour le Crédit Suisse, pourquoi ne pas le faire – également – pour le Conseil fédéral ?
L’ALLÉGEANCE
L’allégeance, en politique comme dans la mafia, a un grave défaut. Elle n’est pas modulable, elle n’est pas négociable. C’est à prendre ou à laisser. C’est du tout ou rien.
Si vous choisissez de prendre la carte d’un parti, ce n’est justement pas à la carte. Vous devez faire ALLÉGEANCE à l’ENSEMBLE des positions du parti sans exception. Le panachage (lisez l’intelligence et la nuance) est EXCLU.
Il ne vous sera pas possible d’être pour le petit artisan et le petit indépendant avec une touche de redistribution pour certains salariés démunis et/ou de la fonction publique.
Ils ne vous sera pas possible d’être de droite avec de vrais amis musulmans à qui on a refusé l’égalité de culte.
Vous ne pourrez pas développer votre fibre sociale et humanitaire et défendre la création d’emploi par des allègements fiscaux aux grandes sociétés.
Les partis sont comme des religions, c’est à prendre en bloc ou à laisser en bloc.
Comment un parti peut-il EN MÊME TEMPS avoir votre ACCORD COMPLET sur l’ensemble des objets ?
Ici une VIDÉO qui EXPLIQUE mieux que ne peut le faire un long discours. (Credit: TV 2 Thanks Denmark)
C’est irréel. Et ça l’est d’autant plus que le parti lui-même NE SAIT PAS quelle option choisir.
Les socialistes ont dû se prononcer le premier avril 2017 pour dire si leur parti allait soutenir – ou non – officiellement la réforme des retraites. Visiblement la solution n’était pas si évidente. Le pire ensuite est que le parti a IMPOSÉ une CONSIGNE de VOTE.
Où est le libre arbitre ? Pourquoi ne pas laisser – dès le départ – LA LIBERTÉ DE VOTE ?
La BONNE NOUVELLE c’est que de plus en plus de gens ne rentrent plus dans ces catégories. Leur vision du monde est plus nuancée, plus complexe, leurs solutions plus équilibrées, plus souples, moins dogmatiques.
Parmi eux on trouve des ABSTENTIONNISTES. Ils ne se retrouvent pas parmi les choix proposés et les solutions – unilatérales et dogmatiques – qui leur sont IMPOSÉES.
Je suis ABSTENTIONNISTE car je ne peux pas faire ALLÉGEANCE à LA TOTALITÉ DES POSITIONS d’un parti, quel qu’il soit. Je suis ABSTENTIONNISTE car je veux pouvoir NUANCER.
NUANCER: le principe de la majorité qui décide. Moi qui ne bois pas d’alcool depuis plus de 40 ans, je ne me vois pas donner mon avis entre un Bourgogne et un Beaujolais (que de toute façon je ne boirai pas durant le repas). Me forcer à choisir n’amènera rien. Je n’ai pas d’avis sauf que je ne boirai pas de vin.
NUANCER : Le partage forcé de la décision de la majorité. Je ne suivrai pas non plus, lorsque la majorité, par la contrainte, imposera son choix à tout le monde. Je ne paierai pas la facture du repas, si le vin, (même si je n’en bois pas), est divisée par le nombre de personnes présentes.
NUANCER : La mode des BESOINS et des PEURS. On nous a déjà fait le coup plusieurs fois (j’en ai parlé avec la grippe aviaire), on nous le refait aujourd’hui avec la température et le climat. Désolé, ces problèmes ne m’empêchent pas de – bien – dormir.
L’AUTRE BONNE NOUVELLE, c’est que PERSONNE, mis à part les extrémistes, ne peut faire une telle ALLÉGEANCE. PERSONNE.
Les partis dans leur forme actuelle et dans leurs fonctions actuelles sont des REPÈRES D’EXTRÉMISTES. Ils ont signé leur mort. RIP les partis.
Je vous souhaite une belle et agréable journée.
PS : Jeudi prochain, je vous parle de la faillite des partis par hémiplégie. Avec leurs positions extrémistes, ils ne répondent plus à la majorité des votants. Comme Kodak ils ont cru – à tord – qu’ils étaient « too big to fail ». RIP les partis.
PPS: Ce texte a été écrit avant la mise en ligne du Vrai Débat. Quel que soit le résultat – aujourd’hui inconnu – c’est le premier pas – décisif – pour rendre les partis obsolètes.